Passer par l’ATILF, et après ?

À l’occasion des 20 ans de l’ATILF, nous avons souhaité donner la parole aux ancien·nes stagiaires, doctorant·es et contractuel·les qui ont participé à faire du laboratoire ce qu’il est aujourd’hui. À travers leurs réponses à une série de questions, nous souhaitons également montrer aux stagiaires, doctorant·es et contractuel·les actuel·les que passer par l’ATILF peut être une étape dans des parcours professionnels riches et variés. De nouvelles interviews seront publiées tout au long de l’année.

 

© Franziska Schumacher

Franziska Schumacher (Heyna), Administratrice de faculté et Déléguée à l’enseignement

Chercheuse FNSde 2007 à 2008 — équipe Discours

15 décembre 2021

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Pouvez-vous décrire en quelques mots un projet auquel vous avez participé ?

J’ai travaillé aux côtés du professeur Denis Apothéloz. J’ai étudié des phénomènes linguistiques à l’intersection de la morphologie et de la syntaxe, sur la base d’occurrences authentiques observées en discours. Cette recherche a permis d’apporter un regard innovant sur les catégories grammaticales « préposition » vs « préfixe ».

Que retenez-vous de ces années ?

Des amitiés qui durent malgré la distance et les années qui passent… Un attachement émotionnel à l’ATILF (ma carte de lecteur avec le n° 95617 est toujours dans mon porte-monnaie) et à Nancy.

Quel a été votre parcours depuis votre départ ?

J’ai terminé ma thèse qui est publié chez De Boeck & Duculot. Après quelques détours, entre autres à l’Université de Genève (École de langue et de civilisation françaises), j’ai rejoint la Faculté des sciences et de médecine de l’Université de Fribourg (CH).

Quels vœux souhaitez-vous adresser à l’ATILF à l’occasion de ses 20 ans ?

À tous et à toutes, labo et personnes, je souhaite que vous gardiez la flamme, la passion pour la recherche et l’enseignement. Que vos projets les plus ambitieux et les plus audacieux puissent se réaliser !

© Frédéric Pierre

Frédéric Pierre, Ingénieur informatique Java

Contractuelde 2014 à 2018 — service Soutien Technique à la Recherche

8 octobre 2021

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Avez-vous été stagiaire, doctorant ou contractuel à l’ATILF ?

J’ai commencé à travailler à l’ATILF en 2014 d’abord en tant qu’ingénieur d’études contractuel puis en tant qu’ingénieur de recherche jusqu’en 2018.

Dans quelles équipes étiez-vous intégré durant cette période ?

J’ai intégré le service Soutien Technique à la Recherche sur le projet ORTOLANG (Outils et Ressources pour un Traitement Optimisé de la Langue) sous la direction d’Étienne Petitjean et de Jean-Marie Pierrel. C’était un projet en collaboration avec de nombreux laboratoires (INIST, LLL, LORIA, LPL, MoDyCo) qui visait à permettre le partage des connaissances relatives au français et aux langues de France, avec le développement d’une plateforme web qui servirait à mutualiser facilement des ressources, des outils et des résultats de recherche.

Pouvez-vous décrire en quelques mots un projet auquel vous avez participé ?

Après avoir travaillé sur le projet ORTOLANG, j’ai travaillé sur le projet Frantext qui est une base de données de textes français à la fois littéraires et philosophiques, mais aussi scientifiques et techniques. Le but était de développer un nouveau site web pour Frantext, avec une interface modernisée, de nouvelles possibilités de recherches et une interrogation plus rapide de la base de données.

Que retenez-vous de ces années ?

Je retiens la possibilité d’avoir pu intégrer un laboratoire reconnu dont l’histoire remonte à plus de 50 ans maintenant et appréhender le vaste univers de la recherche en sciences du langage. J’ai pu ainsi percevoir les possibilités nouvelles amenées par les outils informatiques et l’aide qu’ils apportent aux chercheurs. Ce fut ma première expérience dans la recherche scientifique publique et j’étais heureux de pouvoir apporter ma petite pierre à l’édifice. J’y ai rencontré des personnes diverses et intéressantes. Cette expérience m’a apporté de nombreuses connaissances qui me sont utiles depuis dans ma vie professionnelle.

Quel a été votre parcours depuis votre départ ?

Après mon départ de l’ATILF, j’ai rejoint mon ancien collègue Jérôme Blanchard avec qui j’avais travaillé sur le projet ORTOLANG et qui travaillait à Metz depuis. J’ai donc intégré la start-up Fair&Smart et participé au développement d’outils informatiques permettant notamment l’échange sécurisé de données personnelles chiffrées de bout en bout entre entreprises et particuliers. J’ai maintenant déménagé à Paris où je travaille chez Enercoop, une coopérative d’électricité fournisseur d’énergie 100 % renouvelable et locale. Je contribue au développement d’outils internes à la coopérative pouvant aller de la facturation des clients à la gestion du sociétariat en passant par l’interprétation des flux de données provenant d’ENEDIS.

Quels vœux souhaitez-vous adresser à l’ATILF à l’occasion de ses 20 ans ?

Je souhaite à l’ATILF de perpétuer son histoire pour les 50 prochaines années, cultiver sa richesse et sa diversité et ainsi continuer d’être une référence dans l’étude des langues de France et la constitution de ressources scientifiques.

Jinjing Hussard-Wang

© Jinjing Hussard-Wang

Jinjing Hussard-Wang, Ingénieure d’études

Doctorantede 2009 à 2012 — équipe Didactique des langues et sociolinguistique (Crapel)

24 septembre 2021

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Pouvez-vous décrire en quelques mots un projet auquel vous avez participé ?

J’ai participé à plusieurs projets pendant la réalisation de ma thèse, par exemple, culture d’enseignement/culture d’apprentissage, autoformation.

Que retenez-vous de ces années ?

J’ai retenu que les collaborations entre collègues étaient riches et que les échanges dans les équipes de recherche étaient très intéressants.

Quel a été votre parcours depuis votre départ ?

J’ai fait deux ans d’ATER dans des universités différentes, ensuite, j’ai été recrutée en tant que cheffe de projet dans une entreprise privée, puis experte en linguistique. Je suis actuellement ingénieure d’études à l’IUT Nancy-Brabois sur des projets d’études internationaux.

Quel vœu souhaitez-vous adresser à l’ATILF à l’occasion de ses 20 ans ?

Je souhaite à l’ATILF de continuer à briller dans le domaine de la linguistique en France et à l’International.

© Camille Muller

Camille Muller, Linguiste associée

Stagiaire, Contractuellede 2018 à 2019 — équipe Linguistique historique française et romane

7 septembre 2021

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Avez-vous été stagiaire, doctorante ou contractuelle à l’ATILF ?

J’ai été stagiaire durant l’été 2018 dans le cadre de ma première année d’étude de master EMLex, puis contractuelle durant la fin de l’année 2019.

Pouvez-vous décrire en quelques mots un projet auquel vous avez participé ?

J’ai travaillé au sein du projet de recherche TLF-Étym dirigé par Nadine Steinfeld. J’avais pour mission de rédiger des notices étymologiques dans le but de réviser les notices « Étymologies & Histoire » du TLFi en apportant des antédatations. J’ai pu travailler sur deux sujets différents, dans un premier temps, les formations savantes en -ifère et -iforme durant mon stage, sujet que j’ai décidé de poursuivre pour mon mémoire de master, que j’ai soutenu en 2019. Puis par la suite le projet « EIJPI » « étymologie : islamophobie et judéophobie, deux “phobies idéologisées” plus que centenaires ». En tout, dans le cadre de mes différentes missions au sein du TLF-Étym, j’ai rédigé environ une quarantaine de notices étymologiques.

Que retenez-vous de ces années ?

Pour moi, l’Atilf a été ma première expérience professionnelle dans un laboratoire de recherche qui m’a permis d’acquérir une méthodologie de recherche scientifique, de découvrir la pratique lexicographique et le monde de la linguistique historique. J’ai également pu intégrer une équipe de chercheurs de différents horizons et travailler avec eux au sein d’un projet de recherche interdisciplinaire qui couvre des sujets à thématiques différentes.

Quel a été votre parcours depuis votre départ ?

Au début de l’année 2020 j’ai travaillé dans le cadre d’un CDD au laboratoire Praxiling, situé sur le campus de l’université Paul Valéry à Montpellier, où j’étais ingénieure d’étude en analyse de données linguistiques pour le projet « Analyse linguistique de la cohérence entre les motifs de perturbations de l’information voyageur diffusés par la SNCF, la situation rencontrée, et les attentes des voyageurs ». Mon travail consistait à analyser des corpus de tweets et d’entretiens de terrains enregistrés dans le but d’élaborer un guide d’annotation pour l’annotation automatique. Depuis août 2020, je suis Associate Linguist au sein de l’équipe française de l’Assistant Google pour Google France.

Quel vœu souhaitez-vous adresser à l’ATILF à l’occasion de ses 20 ans ?

Je souhaite à l’Atilf, de continuer à accueillir de jeunes étudiants afin de former les futurs jeunes chercheurs, et de développer des projets toujours aussi intéressants !

© Kamel Nebhi

Kamel Nebhi, Chercheur en Traitement Automatique des Langues

Contractuel2009 — équipe Ressources : normalisation, annotation et exploitation

16 août 2021

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Avez-vous été stagiaire, doctorant ou contractuel à l’ATILF ?

J’ai été Ingénieur d’études contractuel à l’ATILF.

Dans quelles équipes étiez-vous intégré durant cette période ?

J’ai été intégré au sein de l’équipe Ressources : normalisation, annotation et exploitation. J’ai pu travailler avec Bertrand Gaiffe, Étienne Petitjean et Cyril Pestel.

Pouvez-vous décrire en quelques mots un projet auquel vous avez participé ?

L’un de mes objectifs était le Projet Est Republicain. J’ai dû mettre en place des outils informatiques afin de normaliser, annoter et mettre à disposition un corpus rassemblant deux années du quotidien région du même nom.

Que retenez-vous de ces années ?

Ce fut une première expérience très enrichissante où j’ai beaucoup appris techniquement au contact de Bertrand Gaiffe, Étienne Petitjean et Cyril Pestel. J’ai également pu travailler avec des enseignants-chercheurs.

Quel a été votre parcours depuis votre départ ?

J’ai été doctorant à l’Université de Genève en Suisse sur la thématique d’extraction d’information pour le Web sémantique. Par la suite, j’ai passé quelques années au Royaume-Uni où j’ai travaillé en tant que Data Scientist au sein d’entreprise comme Oxford University Press ou Shell Energy. Enfin, depuis décembre 2019, je suis Senior Data Scientist chez Education First en Suisse. Je travaille à la mise en œuvre d’outils basés sur le machine learning et le TAL pour améliorer l’apprentissage des langues.

Quel vœu souhaitez-vous adresser à l’ATILF à l’occasion de ses 20 ans ?

Je souhaite à l’ATILF de garder l’état d’esprit de rigueur, d’engagement et d’humanité qui l’animait lors de ma présence. Joyeux Anniversaire à l’ATILF et ses membres.

© Jérôme Blanchard

Jérôme Blanchard, Directeur technique

Contractuelde 2013 à 2016 — service Soutien Technique à la Recherche

16 août 2021

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Pouvez-vous décrire en quelques mots un projet auquel vous avez participé ?

J’ai participé exclusivement au projet Ortolang.

Que retenez-vous de ces années ?

N’ayant jamais travaillé dans les sciences du langage avant ce poste à l’ATILF, j’ai pu découvrir toute la richesse des connaissances du laboratoire dans ces différentes thématiques de recherche. Plus particulièrement et grâce au projet Ortolang, j’ai découvert différentes composantes du traitement automatique du langage comme l’analyse morphosyntaxique, la tokenisation, la lemmatisation, et ceci m’a beaucoup enrichi dans ma compréhension de l’informatique appliquée à ce domaine. Ces connaissances me permettent aujourd’hui d’appréhender certains problèmes ou systèmes informatiques avec plus de méthode et un périmètre technique plus riche. Bien évidemment, je retiens également une qualité de vie professionnelle particulièrement bonne doublée de rencontres humaines riches dans un cadre serein, propice à une recherche et des travaux où la qualité est mise au premier plan.

Quel a été votre parcours depuis votre départ ?

Depuis mon départ de l’ATILF j’ai travaillé dans une société luxembourgeoise en création qui avait comme projet d’externaliser les développements informatiques d’une banque suisse. J’y ai rencontré des personnes d’une compétence technique élevée et j’ai beaucoup appris dans plusieurs domaines de l’édition de logiciel notamment d’un point de vue management agile d’équipe distribuée. Malheureusement, la distance avec ma ville d’origine m’a conduit à rechercher un autre poste plus proche et je travaille aujourd’hui comme CTO dans une startup à Metz. Nous travaillons à fournir des outils qui permettent une gestion responsable des données personnelles. Ces outils facilitent les échanges et la transparence tout en apportant un niveau de protection très élevé notamment à l’aide de chiffrement de bout en bout, d’anonymisation ou encore de « privacy by design ».

Quel vœu souhaitez-vous adresser à l’ATILF à l’occasion de ses 20 ans ?

Je souhaite à l’ATILF de conserver son cadre de travail exceptionnel, la richesse de ses collaborateurs et surtout l’esprit d’excellence qui y règne.

© Marine Schmitt

Marine Schmitt, Ingénieure logiciel

Contractuelle, Doctorantede 2018 à 2021 — équipes Ressources : normalisation, annotation et exploitation et Lexique

28 juillet 2021

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Avez-vous été stagiaire, doctorante ou contractuelle à l’ATILF ?

Contractuelle de mars 2018 à décembre 2019 puis doctorante de novembre 2020 à juillet 2021.

Pouvez-vous décrire en quelques mots un projet auquel vous avez participé ?

En collaboration avec Mathieu Constant, j’ai développé un site qui avait pour but de faire la démonstration de 4 outils, développés par des membres de l’ATILF ou d’autres laboratoires, permettant l’identification d’expressions polylexicales.

Que retenez-vous de ces années ?

J’en retiens beaucoup de positif. J’ai participé à 4 projets différents en tout durant l’ensemble de mon temps passé à l’ATILF, qui m’ont apporté une palette variée de compétences. J’ai apprécié avoir l’opportunité de « toucher » un peu à tout: développement, mise en production, TAL, intelligence artificielle, linguistique. J’ai également apprécié le cadre de travail, avoir une certaine liberté et flexibilité, ainsi que les relations professionnelles avec les différents membres de l’ATILF avec qui j’ai pu travailler, qui ont toutes été plaisantes et enrichissantes.

Quel a été votre parcours depuis votre départ ?

À partir de février 2020, je suis entrée en tant que salariée dans l’entreprise avec laquelle je prévoyais de démarrer une thèse CIFRE en collaboration avec l’ATILF. J’ai démarré la thèse en novembre 2020, puis l’ai interrompue en juillet 2021. Je démarrerai un nouvel emploi en septembre 2021 en tant que développeuse dans une entreprise du privé.

Quel vœu souhaitez-vous adresser à l’ATILF à l’occasion de ses 20 ans ?

Je souhaite le meilleur pour la suite à l’ATILF, j’espère que vous pourrez continuer à maintenir les beaux projets que vous avez déjà fait naître, et en développer de nouveaux. D’après mon expérience je qualifierais l’ambiance à l’ATILF de passionnée et bienveillante, je vous souhaite de continuer dans cette voie.

© Martin Lentschat

Martin Lentschat, Doctorant

Stagiairede 2015 à 2016 — équipe Lexique

27 juillet 2021

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Pouvez-vous décrire en quelques mots un projet auquel vous avez participé ?

1. Création de corpus pour l’étude linguistique : Automatisation de la création d’un corpus de textes scientifique pour l’étude des réseaux lexicaux dans le langage de la chimie.

2. Enrichissement automatique du Réseau Lexical du Français : Utilisation des ressources lexicales du GLAWI et du Wiktionnaire, dans le cadre du projet RELIEF, pour l’extension automatique de la couverture du Réseau Lexical du Français.

Que retenez-vous de ces années ?

Les deux stages effectués au sein de l’ATILF m’ont principalement permis de découvrir un travail de recherche intégré au sein d’un projet plus large. Cela a aussi été pour moi l’occasion d’une progression technique en programmation.

Quel a été votre parcours depuis votre départ ?

J’ai travaillé durant un an pour la MSH Lorraine en tant qu’ingénieur d’étude et ai fourni une assistance technique à plusieurs projets de recherche en sciences humaines. Depuis septembre 2018, j’ai débuté un doctorat à Montpellier et travaille sur l’extraction automatique de données expérimentales dans des publications scientifiques et la représentation de ces connaissances sous forme de relations n-Aires.

Quel vœu souhaitez-vous adresser à l’ATILF à l’occasion de ses 20 ans ?

Je souhaite à l’ATILF et à l’ensemble de son personnel de continuer sur cette belle lancée. Que du succès pour le futur !

© Sarah Kremer

Sarah Kremer, Designer, enseignante

Stagiaire, Doctorantede 2013 à 2018 — équipe Linguistique historique française et romane

22 juillet 2021

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Avez-vous été stagiaire, doctorante ou contractuelle à l’ATILF ?

J’ai découvert l’ATILF dans le cadre d’un projet de recherche en typographie proposé par l’Atelier national de recherche typographique (ANRT). Cette première année a été l’occasion de mieux comprendre les problèmes graphiques et typographiques auxquels se confrontaient les lexicographes du centre du FEW. J’ai ensuite poursuivi mon travail pour le FEW à l’ATILF et à l’ANRT dans le cadre d’une thèse à la croisée de la métalexicographie et de la typographie, sous la direction de Yan Greub et d’Alice Savoie.

Pouvez-vous décrire en quelques mots un projet auquel vous avez participé ?

J’ai participé au projet d’informatisation du FEW, notamment au niveau de la mise en forme du dictionnaire. J’ai conçu une famille de caractères typographiques pour afficher l’ensemble du contenu des articles ainsi que des maquettes graphiques adaptées aux spécificités de consultation et de rédaction du FEW.

Que retenez-vous de ces années ?

Tout au long de mon doctorat, j’ai bénéficié de conditions de travail idéales, tant du point de vue humain que du point de vue matériel ; c’était très plaisant de venir travailler au laboratoire. L’ATILF a été un lieu où j’ai rencontré des chercheurs et étudiants venus d’horizons variés. J’ai été entourée de personnes passionnées par leur domaine de recherche, les discussions étaient enrichissantes et stimulantes. Tout cela a grandement participé à la réussite de mon projet de thèse.

Quel a été votre parcours depuis votre départ ?

Je poursuis mon activité de designer indépendante depuis Lille, je conçois des polices de caractères, des affiches, des logos, etc. J’ai notamment eu l’occasion de mettre à profit mes compétences développées au sein de l’ATILF dans le cadre de l’informatisation d’un autre projet de linguistique historique, le Lessico Etimologico Italiano (LEI), dirigé par Elton Prifti à l’université de Vienne. En parallèle, j’enseigne le design typographique en premier cycle à l’École supérieure d’art et de design d’Amiens.

Quel vœu souhaitez-vous adresser à l’ATILF à l’occasion de ses 20 ans ?

Que l’ATILF reste encore longtemps un carrefour où se rencontrent des personnes issues d’horizons et de disciplines différents.

© ATILF

Inga Girardin, Cheffe de projet Investissement Transfert

Stagiaire, Doctorantede 2009 à 2014 — équipe Ressources : normalisation, annotation et exploitation

20 juillet 2021

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© ATILF

Bianca Mertens, Consultante en linguistique

Stagiaire, Doctorantede 2010 à 2018 — équipe Linguistique historique française et romane

13 juin 2021

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© ATILF

Candice Dupont, Directrice de projet en analyse sémantique

Contractuelle, Doctorantede 2011 à 2016 — équipe Lexique

12 mai 2021

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© Ioan Bernevig

Ioan Bernevig, Ingénieur logiciel sénior

Stagiaire, Contractuelde 2008 à 2010 — équipe Ressources et normalisation

11 mai 2021

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Pouvez-vous décrire en quelques mots un projet auquel vous avez participé ?

J’ai participé à l’évolution de l’outil TEI Roma ainsi qu’en support à l’équipe Lexique afin d’extraire des informations du TLFi.

Que retenez-vous de ces années ?

J’ai travaillé à l’ATILF pendant les dernières années de mes études (je ne travaillais pas à plein temps). Ce fut l’occasion d’avoir un stage puis une expérience professionnelle très enrichissante autant sur le plan professionnel (sujets très intéressants, outils) que personnel (avec des personnes exceptionnelles).

Quel a été votre parcours depuis votre départ ?

J’ai rejoint une SSII au Luxembourg en tant qu’ingénieur logiciel, ou j’ai évolué pendant 10 ans pour le compte de la Commission Européenne (DG TAXUD). Depuis un peu plus d’un an, je travaille pour le compte d’une banque privée.

Quel vœu souhaitez-vous adresser à l’ATILF à l’occasion de ses 20 ans ?

Joyeux anniversaire !

© Claire Becker

Claire Becker, Cheffe de projet e-commerce

Doctorantede 2003 à 2008 — équipe Educ@tilf !

5 mai 2021

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Pouvez-vous décrire en quelques mots un projet auquel vous avez participé ?

J’ai travaillé sur LyText, un outil d’aide à la préparation du bac de français, basé sur les définitions du TLFi.

Que retenez-vous de ces années ?

J’ai beaucoup apprécié de travailler à l’Atilf, j’y ai rencontré des personnalités très enrichissantes, mes publications m’ont également permis d’aller à la rencontre de mes pairs et de présenter mon travail.

Quel a été votre parcours depuis votre départ ?

J’ai pris un poste de cheffe de projet e-learning près de Nantes après avoir quitté l’Atilf. Puis j’ai travaillé pendant environ 10 ans en tant que directrice de projet sur le Grand Ouest pour une société développant un outil informatique de gestion de patrimoine à destination des collectivités territoriales. Et depuis 1 an et demi, je suis cheffe de projet spécialisée dans le e-commerce au sein d’une agence Web à Vannes, dans le Morbihan… où j’ai été ravie de constater que plusieurs de mes nouveaux collègues utilisaient souvent le site du CNRTL 🙂

Quel vœu souhaitez-vous adresser à l’ATILF à l’occasion de ses 20 ans ?

Joyeux anniversaire à l’Atilf ! J’y ai passé d’excellentes années, rencontré des personnes qui sont restées des amis… et je souhaite que tous en aient d’aussi bons souvenirs !

© Rosina Savisaar

Rosina Savisaar, Postdoc

Vacatairede 2011 à 2012 — équipe Lexique

5 mai 2021

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Pouvez-vous décrire en quelques mots un projet auquel vous avez participé ?

Mon travail était de faire de l’annotation XML des collocations et des locutions du TLF, dans le cadre du projet Definiens.

Que retenez-vous de ces années ?

C’était mon premier emploi de recherche scientifique. Du coup, j’ai trouvé l’expérience assez exaltante. J’ai une grande dette de reconnaissance envers M. Polguère pour m’avoir donné cette opportunité. Sans cet emploi à l’ATILF, la suite de ma carrière aurait été difficilement possible parce que la licence que je faisais à l’Université de Lorraine n’incluait pas de mémoire à la fin. Il est difficile de rentrer dans des programmes de Master très axés sur la recherche avec 0 expérience de recherche, mais mon emploi à l’ATILF s’est un peu substitué à un mémoire. J’ai aussi eu l’opportunité de participer aux réunions de labo de l’équipe, ce qui a également été une expérience très intéressante et très formatrice pour moi à l’époque.

Quel a été votre parcours depuis votre départ ?

J’ai viré vers les sciences de la vie. J’ai commencé par un Master de neuroscience en Angleterre, mais j’ai vite compris que les neurosciences n’étaient pas vraiment pour moi et que je m’intéressais plus à la biologie évolutive et moléculaire. Après mon Master, je suis donc retournée en France et j’ai travaillé comme technicienne dans un labo de biologie de l’évolution à l’Institut Jacques Monod pour améliorer mes compétences dans ces domaines. À l’IJM, j’ai eu la chance d’essayer beaucoup d’approches méthodologiques différentes et j’ai découvert que j’étais beaucoup plus douée pour la biologie computationnelle que pour la biologie expérimentale. J’ai donc fait une thèse de bio-informatique focalisée sur l’évolution moléculaire à l’Université de Bath en Angleterre. Durant ma thèse, j’ai appris l’arabe. Après ma soutenance, je suis partie pour l’Égypte, où j’ai enseigné la bio-informatique pendant un an. Je n’avais aucune expérience en enseignement et j’ai donc fait un travail de qualité très mauvaise. Pourtant j’ai découvert que j’aimais beaucoup l’enseignement. J’aurais beaucoup aimé rester dans ce travail en Égypte pour améliorer mes compétences, mais — hélas ! — je m’étais déjà organisé un postdoc à l’Institut de Médecine Moléculaire à Lisbonne, et j’ai donc dû quitter l’Égypte. Là ça fait presque deux ans que je suis à Lisbonne. L’année prochaine, j’espère pouvoir retourner vivre en Égypte et quitter le parcours académique classique. J’aime beaucoup travailler avec les étudiants, et notamment enseigner les statistiques. J’espère donc inventer une façon de faire ce type de travail en freelance. Mon Dieu, j’ai beaucoup écrit, mes excuses !

Quel vœu souhaitez-vous adresser à l’ATILF à l’occasion de ses 20 ans ?

Je souhaite que le travail de recherche à l’ATILF continue avec le même niveau d’excellence scientifique et la même diversité en domaines de recherche.

© Clker-Free-Vector-Images

Florent Jouille, Consultant indépendant

Contractuelde 2006 à 2008 — service Soutien Technique à la Recherche

3 mai 2021

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Pouvez-vous décrire en quelques mots un projet auquel vous avez participé ?

J’ai travaillé sur l’intégration de corpus numériques dans un outil de stockage et de traitement automatique (fedora-commons). J’ai également aidé à l’amélioration de Lytext, et j’ai participé à la refonte graphique et technique du site institutionnel de l’ATILF.

Que retenez-vous de ce passage à l’ATILF ?

Ce fut une année très riche en rencontres et expériences. Tout le personnel a été très accueillant et bienveillant. Les projets sur lesquels j’ai travaillé m’ont permis d’approfondir mes connaissances et d’acquérir une excellente expérience.

Quel a été votre parcours depuis votre départ ?

J’ai continué à travailler dans le développement logiciel comme consultant indépendant, j’ai également été en poste sur des projets plus polyvalents (installation, maintenance…) lors de CDD.

Quel vœu souhaitez-vous adresser à l’ATILF à l’occasion de ses 20 ans ?

On n’a pas tous les jours 20 ans ! Je souhaite à l’ATILF de profiter de ce cap pour revenir sur son (j’espère !) excellent bilan et ainsi pouvoir se projeter dans l’avenir avec de beaux et prometteurs projets !

© Thomas Driou

Thomas Driou, Ingénieur projet infrastructures

Stagiaire, Contractuelde 2016 à 2017 — service Soutien Technique à la Recherche

19 avril 2021

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Pouvez-vous décrire en quelques mots un projet auquel vous avez participé ?

J’ai travaillé à la mise à jour de l’annuaire LDAP, qui permet aux membres du laboratoire de s’authentifier pour accéder à certaines applications et du service DNS, qui permet de naviguer sur Internet à l’aide d’URLs. J’ai également mis en production un service de VPN et réalisé la migration du serveur mail postfix vers le système actuel, Zimbra.

Que retenez-vous de ces années ?

J’ai appris beaucoup de choses grâce à l’équipe informatique qui est super, et je remercie Olivier Servas, William Sayer et Étienne Petitjean pour tout le savoir qu’ils m’ont transmis. Ces mois de travail à l’ATILF ont été pour moi un tremplin dans ma vie professionnelle.

Quel a été votre parcours depuis votre départ ?

Une année au sein de l’équipe du mésocentre EXPLOR. Quelques mois dans une entreprise de télécoms basée à Nantes. Puis, depuis août 2019, je travaille à Esch-sur-Alzette, au Luxembourg, pour la société FE fundinfo.

Quel vœu souhaitez-vous adresser à l’ATILF à l’occasion de ses 20 ans ?

Je leur souhaite de continuer leur travail comme ils font depuis les débuts. Et je leur souhaite plein de bonnes choses pour les années futures.

© Émile Rey

Émile Rey, Étudiant

Stagiaire2019 — service Soutien Technique à la Recherche

19 avril 2021

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Pouvez-vous décrire en quelques mots un projet auquel vous avez participé ?

Développement d’une interface en ligne de commande (CLI) permettant d’interagir avec Allegro.

Que retenez-vous de ce passage à l’ATILF ?

Une très bonne première expérience professionnelle au sein d’une très bonne équipe.

Quel a été votre parcours depuis votre départ ?

J’ai intégré l’Université de Technologie de Troyes pour y préparer un diplôme d’ingénieur en informatique et systèmes d’information.

Quel vœu souhaitez-vous adresser à l’ATILF à l’occasion de ses 20 ans ?

Je lui souhaite un très bon anniversaire, et plein de belles choses pour la suite, pour ses recherches actuelles et futures.

© Éva Juroszek

Éva Juroszek, Linguiste, formatrice en illettrisme/analphabétisme

Vacataire, Contractuelle, Stagiairede 2012 à 2014 — équipe Lexique

15 avril 2021

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Avez-vous été stagiaire, doctorante ou contractuelle à l’ATILF ?

J’ai découvert le fond documentaire de l’ATILF et la bienveillance de ses documentalistes lors d’un cours pratique avec Éva Buchi en 3e année de Licence. Quelques mois plus tard, Alain Polguère m’a proposé d’effectuer une vacation au sein du laboratoire durant la période estivale. Le petit job d’été s’est alors transformé en 2 belles années en tant que contractuelle au sein du projet RELIEF. Parallèlement à mon contrat, je continuais mes études de Master et grâce à mes professeurs, j’ai également pu découvrir d’autres projets menés au laboratoire en effectuant des stages ou en assistant aux séminaires organisés. Ainsi, j’ai pu contribuer en tant que stagiaire à des projets tels que le DÉRom ou le TLF-Étym avec Nadine Steinfeld.

Durant cette période, j’ai toujours été intégrée dans l’équipe Lexique. Cependant, j’ai eu la chance de travailler avec plusieurs équipes et sur différents projets : Definiens, projet RELIEF, TLF-Étym et DÉRom.

Pouvez-vous décrire en quelques mots un projet auquel vous avez participé ?

Il est difficile pour moi de ne choisir qu’un seul projet. Tout d’abord, parce qu’humainement, j’ai toujours été accueillie chaleureusement. Ensuite, parce que j’ai apprécié chaque projet pour lequel j’ai travaillé. Le projet le plus long auquel j’ai contribué est le projet RELIEF. Je participais à la rédaction, l’optimisation et l’enrichissement des notices lexicographiques du Réseau Lexical du Français, et en particulier celles concernant le champ lexical des sièges.

Que retenez-vous de ces années ?

J’ai beaucoup aimé travailler à l’ATILF et je suis fière d’avoir pu contribuer à quelques-uns de ses projets. Hormis l’ambiance sympathique, je retiens de ces années la qualité des connaissances que j’ai pu acquérir au contact de mes collègues chercheurs et de mes professeurs. C’est une réelle chance que le laboratoire ouvre ses portes aux étudiants. La possibilité de pouvoir travailler en lexicographie synchronique et diachronique m’a permis de développer un sens de l’observation et du raisonnement qui me sert au quotidien dans mon métier actuel.

Quel a été votre parcours depuis votre départ ?

Depuis mon départ de l’ATILF, j’ai développé plusieurs casquettes. Je continue à faire de la linguistique et des analyses langagières lors de missions en tant qu’indépendante. J’ai par exemple conçu et développé des outils linguistiques pour l’application Bescherelle et effectué des analyses langagières pour une start-up nantaise. En parallèle, je m’occupe de personnes en situation d’illettrisme et d’analphabétisme au GRETA 21 de Dijon. Le but est de les aider à améliorer leur écriture et leur lecture en leur expliquant le fonctionnement et la mécanique de la langue française. J’ai également créé un site de vulgarisation scientifique intitulé « La Boîte à Saussure ». Je vais d’ailleurs prochainement publier de nouveaux articles.

Quel vœu souhaitez-vous adresser à l’ATILF à l’occasion de ses 20 ans ?

Je souhaite à l’ATILF de belles années de recherche et de renommée ! Que le laboratoire continue d’accueillir des chercheurs passionnés et de jeunes étudiants curieux.

© Laure Budzinski

Laure Budzinski, Formatrice en communication et en expression écrite

Vacataire, Doctorante, Contractuellede 2008 à 2016 — équipes Linguistique historique française et romane et Lexique

15 avril 2021

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Avez-vous été stagiaire, doctorante ou contractuelle à l’ATILF ?

J’ai fait mes premiers pas à l’ATILF alors que j’étais en Master, à l’occasion d’une vacation pour le programme TLF-Etym. Initiée à la lexicographie historique, je me suis prise de passion pour cette discipline qui m’a confortée dans l’envie de poursuivre en doctorat. Doctorante à l’ATILF de 2010 à 2015, j’ai également été ingénieure d’étude puis ingénieure de recherche pour différents projets : RELIEF (sous la responsabilité d’Alain Polguère), TLF-Etym (sous la responsabilité de Nadine Steinfeld) et D.HI.CO.D.E.R. (sous la responsabilité d’Anne-Marie Chabrolle-Cerretini).

Pouvez-vous décrire en quelques mots un projet auquel vous avez participé ?

Le projet le plus marquant a été ma thèse de doctorat (sous la direction d’Eva Buchi et Yan Greub). Mes recherches s’articulaient autour de la terminologie linguistique et j’avais pour objectif de révéler les moments clés de création ou d’emprunt de ces termes et d’étudier ensuite comment ces mêmes termes s’intégraient au vocabulaire français. Ainsi le programme TLF-Etym, dirigé par Nadine Steinfeld, a été très connecté à mes recherches puisque j’ai fréquemment travaillé à la refonte d’articles lexicographiques du prestigieux Trésor de la langue française, d’abord en rédigeant des notices étymologiques du domaine linguistique puis, après ma thèse, en rédigeant des articles du domaine écologique.

Que retenez-vous de ces années ?

Le laboratoire ATILF fait figure d’exception dans son accueil des doctorants. L’exigence y est de mise, mais cela ne va pas à l’encontre d’un esprit d’équipe. J’ai le souvenir d’un travail optimisé par des conditions matérielles adéquates et d’un environnement accueillant. Je garde en mémoire les nombreuses possibilités d’accompagnement que le laboratoire mettait à disposition des doctorants pour communiquer leurs recherches. Les écoles d’été, les colloques et autres congrès ont été de belles expériences, mais aussi le moyen de construire des compétences professionnelles. Par ailleurs, sur le plan humain, je garde un excellent souvenir du lien que nous avions établi entre doctorants, nous étions une petite communauté dans laquelle il faisait bon d’être. Et je ne peux pas parler du laboratoire sans évoquer le centre de documentation Michel Dinet qui me laisse également un excellent souvenir tant les personnes qui y travaillaient se montraient sympathiques et serviables.

Quel a été votre parcours depuis votre départ ?

Après ma thèse de doctorat, j’ai ressenti le besoin de me consacrer à ma première passion : le théâtre que je pratique depuis mes 15 ans. Aussi je me suis vouée un temps à la comédie en jouant dans la pièce « Tom à la ferme » de M.M. Bouchard au CDN de Nancy et en écrivant et coécrivant des spectacles que nous avons interprétés avec la compagnie dans laquelle j’évoluais à cette époque. Bien entendu je ne délaissais pas mes objectifs scientifiques, si bien que j’ai eu un poste d’ATER à l’université de Picardie Jules Verne où j’ai été membre associée du CERCLL. À mon grand regret, je n’ai pas obtenu de poste à l’université, je me suis donc retrouvée sans activité pendant quelques mois… que j’ai mis à profit ! Je me suis recentrée sur mes travaux d’écriture et j’ai réfléchi à un nouveau projet professionnel qui pouvait réunir mes connaissances des sciences du langage et ma pratique théâtrale. Aujourd’hui je suis formatrice en communication et en expression écrite et j’interviens auprès de différents publics : ENSAIA et organismes de formation du domaine vétérinaire pour ne citer qu’eux. J’interviens également auprès de plusieurs classes de BTS, à qui j’enseigne l’expression écrite et les techniques de l’information et de la communication professionnelle.

Quel vœu souhaitez-vous adresser à l’ATILF à l’occasion de ses 20 ans ?

Je souhaite à l’ATILF que ces 20 prochaines années soient aussi prolifiques que ces 20 dernières, tant scientifiquement qu’humainement. Que ce laboratoire soit encore longtemps synonyme de bouillon de culture, d’innovation et de philanthropie scientifique !

© Émilie Dethine

Émilie Dethine, Gestionnaire administrative

Contractuellede 2011 à 2014 — équipe Lexique

8 avril 2021

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Pouvez-vous décrire en quelques mots un projet auquel vous avez participé ?

J’ai participé au projet Relief, dirigé par Alain Ploguère, en tant qu’assistante administrative.

Que retenez-vous de ces années ?

Ce que je retiens c’est que, quel que soit le membre de l’équipe, il n’y avait aucune différence. Nous avions tous la même valeur, le même droit de parole. Moi qui ne gérais que les « coulisses », je pouvais participer aux différentes réunions scientifiques. Il est clair que je ne comprenais pas tout, mais c’était très intéressant d’être en immersion d’un tel projet. J’ai appris beaucoup. J’ai été très bien accueillie, aussi bien par l’équipe que le laboratoire. Beaucoup de travail et d’investissement, sans oublier les rapports aux autres. Pendant ces 3 ans, l’équipe a évolué, mûri, des « bébés relief » sont nés et nous avons malheureusement perdu une de nos membres, de façon tragique. Beaucoup de bienveillance, de respect et d’écoute nous ont permis de tenir le cap. Le projet n’a pu continuer faute de financement.

Quel a été votre parcours depuis votre départ ?

Depuis mon départ, j’ai fait plusieurs contrats à l’université de Lorraine et au CNRS. Je suis même revenue à l’Atilf quelques mois en 2017 ! Je suis à nouveau à la recherche d’un mi-temps pour compléter mon mi-temps au CAES du CNRS où je suis embauchée depuis 2011.

Quel vœu souhaitez-vous adresser à l’ATILF à l’occasion de ses 20 ans ?

20 ans est un âge exceptionnel où on ne mesure pas toujours la chance qu’on a ! Je souhaite au labo de continuer à considérer chaque membre à parts égales, quelque soit son statut, de rester jeune et dynamique, garder cette « fraîcheur » que l’on perçoit de l’extérieur et la qualité de l’enseignement et recherche scientifique bien sûr !

© com ATILF | LG

Églantine Guély Costa, Maîtresse de conférence

Contractuelle, Doctorante, ATERde 2008 à 2013 — équipe Didactique des langues et sociolinguistique (Crapel)

30 mars 2021

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© Magali Husianycia

Magali Husianycia, Responsable de formation et développement

Vacataire, Doctorantede 2006 à 2011 — équipe Didactique des langues et sociolinguistique (Crapel)

23 mars 2021

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Avez-vous été stagiaire, doctorante ou contractuelle à l’ATILF ?

Je suis arrivée à l’ATILF en 2006 alors que je préparais mon Master. J’étais vacataire dans le cadre du projet TCOF. Je devais répertorier les logiciels existants pour la transcription et l’analyse des corpus oraux. J’ai ensuite été doctorante.

Pouvez-vous décrire en quelques mots un projet auquel vous avez participé ?

Pendant ma thèse, avec d’autres doctorants, nous avons décidé d’organiser des journées d’étude afin d’échanger et débattre avec des chercheurs spécialistes sur les questions des corpus oraux et des méthodologies de recueil de données et d’analyse. Nous avons trouvé un soutien de toutes les équipes du laboratoire. Le Directeur, M. Pierrel à l’époque, et tous les services se sont mobilisées tout en nous laissant carte blanche. Une belle preuve de confiance envers de jeunes doctorants. Ces journées avaient permis de réunir des chercheurs de toute la France, de diverses Universités, et ont été le fruit d’une belle collaboration. Une première expérience réussie !

Que retenez-vous de ces années ?

Ce sont ces années qui m’ont donné envie de poursuivre dans la recherche tout en m’impliquant dans le travail de terrain. Ces années ont exacerbé ma curiosité scientifique et m’ont appris à développer mes capacités d’analyse. C’est notamment grâce à toutes les interactions entre l’ensemble des chercheurs du laboratoire, des outils mis à disposition, des équipes mobilisées pour former les jeunes chercheurs et les différents projets des équipes qui intègrent naturellement les doctorants.

Quel a été votre parcours depuis votre départ ?

J’ai voulu expérimenter la formation professionnelle pour tester et approfondir des pistes de recherches développées lors des années de doctorat. Après quelques contrats dans divers organismes de formation, j’ai obtenu un poste de Responsable de formation et développement dans une association de Formation et de Recherche sur le langage, constituée en organisme de formation : l’ASFOREL.

Quel vœu souhaitez-vous adresser à l’ATILF à l’occasion de ses 20 ans ?

La poursuite des projets de recherche et de la diffusion des travaux des équipes pour les 20 prochaines années…

Tiphanie Bertin

© Tiphanie Bertin

Tiphanie Bertin, Maitresse de conférences

Vacataire, Doctorante, Jeune docteurede 2005 à 2012 — équipe Discours

8 mars 2021

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Avez-vous été stagiaire, doctorante ou contractuelle à l’ATILF ?

J’ai fait mes premiers pas à l’ATILF en tant que vacataire pendant l’année 2005-2006, alors que j’étais en deuxième année de Master. Il s’agissait de numériser des données audios d’interactions adulte-enfant, présentes sur cassette, et qui devaient être intégrées dans la base de données du projet TCOF.

L’année suivante, j’ai décroché une allocation recherche et ai donc commencé mon aventure de doctorante à l’ATILF, puis de jeune docteure.

Dans quelle équipe étiez-vous intégrée durant cette période ?

Pour ma thèse, inscrite dans le champ de l’acquisition du français langue première, j’ai intégré l’équipe Discours. Cela m’a permis de garder une ouverture sur une diversité et une complémentarité d’approches, de travailler avec des personnes aux compétences diversifiées enrichissant d’autant plus mon travail de recherche.

Pouvez-vous décrire en quelques mots un projet auquel vous avez participé ?

Au cours de ma thèse, j’ai été amenée à participer au projet TCOF. L’objectif était de constituer une base outillée de corpus oraux en français, d’interactions entre adultes mais également entre adulte et enfant. Je me souviens des réflexions menées à l’époque sur la structuration de la base de données, sur les outils et conventions de transcription à adopter, sur les métadonnées etc… de ces débuts du projet qui sont bien loin maintenant, mêlant préoccupations scientifiques, techniques et réglementaires.

Que retenez-vous de ces années ?

Plusieurs éléments me reviennent en tête, à la fois professionnels et personnels. D’un point de vue de l’accompagnement des doctorants, je dois dire que l’ATILF offre des conditions de travail idéal et un soutien tant scientifique que matériel. Nous étions plusieurs doctorantes, avec chacune un bureau pour travailler, nous étions soutenues et accompagnées dans nos demandes de financements pour des colloques, pour organiser des journées d’étude, pour nos recherches bibliographiques, pour les soucis informatiques, etc. Tout cela, ajouté aux relations humaines avec les différents collègues, a contribué à alléger les périodes d’angoisse que l’on peut traverser quand on est doctorante !

D’un point de vue plus personnel, je retiens de belles rencontres, notre soutien mutuel entre doctorantes du sous-sol (et sans oublier celles du 3e étage !), nos litres de thés et de café partagés. Sans ces relations d’amitié entre nous, il est évident que le souvenir de la période de thèse serait bien moins agréable !

Quel a été votre parcours depuis votre départ ?

Suite à ma deuxième année d’ATER, en juin 2012, j’ai pris le large, et ai traversé la France pour changer d’air ! J’ai continué pendant une année l’activité de formatrice en accompagnement du développement langagier, que je menais déjà en parallèle depuis le début de ma thèse. Puis en 2013, j’ai obtenu un poste de Maitresse de conférences à l’université Sorbonne Nouvelle Paris 3, à l’Institut de Linguistique et de Phonétique Générales et Appliquées (ILPGA), profilé Sciences du Langage avec une spécialisation en acquisition du langage. À l’heure actuelle, j’occupe toujours ce poste qui me permet de continuer à mener les réflexions de recherche qui me passionnent !

Quel vœu souhaitez-vous adresser à l’ATILF à l’occasion de ses 20 ans ?

Tout ce que je peux souhaiter à l’ATILF pour ses 20 ans est de continuer à rayonner par ses projets nombreux, de continuer à offrir un cadre de travail idéal pour les doctorants et jeunes docteurs (et les autres bien sûr !).

© Iveta Chovanova

Iveta Chovanova, Employée auprès d’une institution européenne

Doctorante, ATERde 2006 à 2012 — équipe Lexique

8 mars 2021

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Avez-vous été stagiaire, doctorante ou contractuelle à l’ATILF ?

J’ai été doctorante à l’ATILF entre 2006 et 2011 pour effectuer ma thèse sous la direction de Fiammetta Namer. Ensuite, entre 2010 et 2012, j’ai continué à être affiliée à l’ATILF en tant que ATER (Attaché Temporaire d’Enseignement et de Recherche).

Dans quelle équipe étiez-vous intégrée durant cette période ?

J’ai été intégrée dans l’équipe Lexique, plus précisément dans l’axe Morphologie constructionnelle. Dans ma thèse de doctorat, qui était un travail qui s’appuyait sur une étude des données attestées en corpus (Slovak National Corpus), j’ai étudié essentiellement la construction morphologique des adjectifs dénominaux construits par composition et dérivation en slovaque, ma langue maternelle. Ces adjectifs sont souvent inexistants en français, ce qui m’a amenée à comparer les constructions slovaques avec leurs réalisations équivalentes en français.

Pouvez-vous décrire en quelques mots un projet auquel vous avez participé ?

L’un des objectifs de mes recherches était les noms d’humains en général et les noms propres d’humains en particulier. J’ai participé avec Fiammetta Namer et Stéphanie Lignon au projet « Les noms d’humains, classification et construction » qui représente l’un des thèmes de recherche de l’équipe Lexique. Dans le cadre de ce projet nous participions activement aux journées d’étude au LiLPa, à l’Université Marc Bloch à Strasbourg. Cette expérience m’a entre autres permis de faire partie du comité d’organisation du Colloque international Jeunes chercheurs « Les classifications en linguistique : problèmes, méthodes, enjeux » en 2012, avec la participation de l’ATILF. Particulièrement enrichissants et passionnants ont été pour moi de nombreux échanges au sein du GDR « Description et modélisation en morphologie » dirigé par Bernard Fradin au sein du Laboratoire de Linguistique Formelle — (CNRS/Université Paris Diderot).

Que retenez-vous de ces années ?

Un soutien infaillible et bienveillant de ma directrice de thèse Fiammetta Namer, qui a su me guider, avec beaucoup de patience et persévérance, dans l’exploitation et analyse des données d’une langue qui n’était pas la sienne. Un merci tout particulier à Jean-Marie Pierrel, ancien directeur de l’ATILF, de m’avoir accueillie et fourni un environnement de travail idéal, dans des conditions plus que confortables. Je retiens également de nombreux superbes souvenirs avec les personnes que j’ai eu la chance de connaître pendant les 6 années passées dans ce laboratoire. À cette occasion, je voudrais remercier l’ATILF et tous ses membres pour tout le soutien qu’ils m’ont apporté.

Quel a été votre parcours depuis votre départ ?

Depuis 2012, l’année où j’ai quitté Nancy, mon parcours n’a cessé de m’emmener de plus en plus vers le nord de la région. Plus dans la direction académique, mais toujours dans celle vers les langues. En passant par Metz où j’étais employée en tant que traductrice/assistante multilingue par une société de télépéage ayant conclu un partenariat public-privé, je suis arrivée au Luxembourg en 2016. J’ai d’abord été employée comme correctrice du slovaque dans plusieurs institutions européennes, ensuite comme assistante linguistique. La linguistique n’a donc jamais été mise de côté.

Quel vœu souhaitez-vous adresser à l’ATILF à l’occasion de ses 20 ans ?

Longue et heureuse vie, réussite et excellence scientifique, créations et innovations, aboutissements de projets passionnants, mais avant tout une équipe de personnes motivées et dynamiques qui continuent à en faire ce qu’il est devenu. Joyeux anniversaire !

Aurore Koehl, Cheffe de projet linguistique

Vacataire, Stagiaire, Doctorante, ATER, Contractuellede 2006 à 2014 — équipes Histoire de la Langue et Lexique

8 mars 2021

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Avez-vous été stagiaire, doctorante ou contractuelle à l’ATILF ?

J’ai été successivement vacataire, stagiaire, doctorante, ATER et pour finir ingénieure de recherche.

Dans quelle équipe étiez-vous intégrée durant cette période ?

Après quelques mois dans l’équipe Histoire de la Langue, j’ai été membre de l’équipe Lexique pendant 8 ans.

Pouvez-vous décrire en quelques mots un projet auquel vous avez participé ?

Tous les projets auxquels j’ai participé avaient le lexique pour objet d’étude. Le plus formateur a été ma thèse de doctorat, qui avait pour objet d’étude les nominalisations d’adjectifs. Les compétences acquises pendant ces 5 années de thèse dépassent les limites de la morphologie lexicale. Sous la direction de Fiammetta Namer, et avec les conseils de Stéphanie Lignon et de Marie-Laurence Knittel, j’ai appris comment mener à bien un projet de recherche et comment communiquer et valoriser les résultats d’une expertise. Ces compétences me sont utiles chaque jour dans ma vie professionnelle.

Que retenez-vous de ces années ?

Si le bagage scientifique est important, c’est l’ambiance et la chaleur que je retiens de ces années au laboratoire. Pour moi, la richesse de l’ATILF réside dans sa culture de laboratoire, le sentiment d’appartenance à un collectif. J’ai été chaleureusement accueillie, suivie et soutenue par les membres de l’ATILF. Cette bienveillance collective permet aux jeunes chercheurs de prendre confiance et d’avancer. Et pour cela, je remercie toutes les personnes que j’ai côtoyées lors de mes années passées à l’ATILF.

Quel a été votre parcours depuis votre départ ?

En 2015, j’ai rejoint la société ERDIL à Besançon. Cette entreprise propose des solutions d’analyse sémantique automatique des messages clients à de grands groupes français ou internationaux.
J’y ai fait mes premiers pas comme linguiste et aujourd’hui je coordonne des projets multilingues. Je n’ai pas tout à fait quitté la recherche puisque je suis également responsable de projets R&D.

Quel vœu souhaitez-vous adresser à l’ATILF à l’occasion de ses 20 ans ?

Cher labo de ma jeunesse, puisses-tu conserver ton esprit et continuer à enthousiasmer de nombreux jeunes linguistes !

© Sandrine Pescarini

Sandrine Pescarini, Professeure des écoles

Doctorante, Contractuellede 2005 à 2016 — équipe Lexique

8 mars 2021

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Avez-vous été stagiaire, doctorante ou contractuelle à l’ATILF ?

J’ai commencé à travailler à l’Atilf comme contractuelle en 2005. J’étais alors en troisième année de doctorat. Par la suite, j’ai obtenu plusieurs contrats, et cela jusqu’en 2016. J’ai été ingénieure d’études et ensuite ingénieure de recherche.

Dans quelle équipe étiez-vous intégrée durant cette période ?

J’ai toujours été intégrée à l’équipe Lexique, mais j’ai eu la chance de travailler avec plusieurs équipes, car j’ai participé à différents projets (Mots Fantômes, ANR ELICO, TLF-Étym, Definiens, Relief, Orfeo).

Pouvez-vous décrire en quelques mots un projet auquel vous avez participé ?

Il est difficile de ne choisir qu’un seul projet, car tous ont été fort intéressants et enrichissants. Le projet le plus long auquel j’ai participé est le projet Relief (3 ans et 9 mois) qui, malheureusement, a dû s’arrêter faute de financement… Je réalisais un travail lexicologique/lexicographique de façon à pouvoir enrichir le Réseau Lexical du Français.

J’ai eu la chance qu’Alain Polguère m’intègre à ce projet. Je n’étais alors pas une spécialiste de lexicographie, même si j’avais d’ores et déjà découvert et apprécié la lexicographie diachronique au cours d’autres projets, notamment dirigés par Nadine Steinfeld (Mots Fantômes et TLF-Étym).

Mon doctorat, effectué sous la direction d’Ileana Comorovski, mêlait sémantique formelle et linguistique historique.

Que retenez-vous de ces années ?

De la confiance et de la bienveillance, entre autres, que ce soit lors de mon travail de thèse ou lors de ma participation aux différents projets.

Il y a eu le côté matériel, idéal pour un doctorant, mais aussi le côté humain. Les personnes du laboratoire ont toutes été un soutien durant cette période. Les doctorantes et doctorants étaient soudés. Il y avait un vrai esprit d’équipe. D’ailleurs, certaines personnes rencontrées au laboratoire font aujourd’hui partie de mes amis les plus proches.

J’aurais vraiment aimé pouvoir encore continuer cette aventure…

Quel a été votre parcours depuis votre départ ?

Depuis mon départ, je suis enseignante. J’ai eu la chance, alors que j’étais à l’ATILF, d’enseigner à l’université en Sciences du Langage pendant 8 années. J’ai donc décidé de passer du supérieur à l’élémentaire. Faire découvrir le fonctionnement de la langue à des enfants est aussi quelque chose de passionnant.

Depuis cette année, je suis titulaire de mon poste et en charge d’une classe de CP à Nancy.

J’aimerais, dans quelques années, me spécialiser pour travailler avec des enfants en situation de handicap.

Quel vœu souhaitez-vous adresser à l’ATILF à l’occasion de ses 20 ans ?

Je souhaite à l’ATILF de pouvoir fêter encore de nombreux anniversaires, de continuer longtemps à mener de beaux projets scientifiques et également que le côté humain que j’y ai trouvé perdure.

Sébastien Haton

© Sébastein Haton

Sébastien Haton, Auteur

Doctorant, Post-doctorant, Vacataire, Contractuelde 2001 à 2015 — LanDisCo, équipe Lexique

30 janvier 2021

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Avez-vous été stagiaire, doctorant ou contractuel à l’ATILF ?

J’ai été successivement doctorant, post-doctorant, vacataire et enfin ingénieur de recherche contractuel à l’ATILF entre 2001 et 2015.

Dans quelles équipes étiez-vous intégré durant cette période ?

J’ai effectué ma thèse à l’ATILF sous la direction conjointe de Jean-Marie Pierrel et Bernard Combettes. J’étais alors membre de l’équipe pédagogique du LanDisCo, sur le campus Lettres. Puis, à partir de 2006, j’ai intégré l’équipe Lexique lors de mes contrats successifs.

Pouvez-vous décrire en quelques mots un projet auquel vous avez participé ?

Le plus marquant a été de loin le projet RELIEF dans lequel j’ai eu la chance de contribuer à la réalisation partielle du Réseau Lexical du Français. J’en retiens l’immense chance d’avoir participé à l’écriture d’un quasi-dictionnaire, un rêve d’enfance… et la grande confiance d’Alain Polguère, qui m’a permis de ne pas sacrifier mon mode de vie particulier à ma participation à cet objet unique.

Que retenez-vous de ces années ?

Énormément de souvenirs et d’expériences les plus diverses.

J’ai eu la sensation très nette de vivre plusieurs périodes très différentes, l’ATILF ayant évolué très vite entre 2001 et 2015, notamment entre 2008 et 2010, période lors de laquelle je n’y étais pas revenu. Je suis arrivé le 4 décembre 2001, quelques jours après l’installation de Jean-Marie Pierrel au poste de directeur. Un triple bonheur à l’époque : démarrer une thèse le jour de mon anniversaire, apprendre qu’elle serait financée grâce à un programme national en sciences cognitives et la faire sous la direction d’un professeur qui fut lui-même le premier doctorant de mon papa… Les conditions étaient déjà exceptionnelles dès le départ.

J’ai eu l’étrange privilège d’être le premier doctorant de l’ATILF et on m’a longtemps regardé comme une bête curieuse au sein du laboratoire, la plupart des employés de l’INaLF n’en ayant jamais côtoyé… avant que d’autres ne me rejoignent les années qui ont suivi. Pour autant, j’ai été extrêmement bien accueilli et j’ai passé des moments merveilleux avec les secrétaires, technicien·ne·s, informaticien·ne·s et autres assistant·e·s bibliothécaires, lesquel·les m’ont mis dans les meilleurs dispositions pour vivre des années de thèse uniques en leur genre. Ces années ont été pour moi les plus heureuses de mes 35 premières années.

J’ai eu également le privilège de fréquenter les dernières « petites mains » du TLF, qui avaient passé toute leur carrière au sein de l’INaLF et s’adaptaient à ce laboratoire tout nouveau en train de se faire. Je les ai vues partir à la retraite une à une avec émotion et reconnaissance.

Après leur départ, le laboratoire s’est rajeuni et de plus en plus rapproché d’une EPST classique avec son ambiance particulière. Je reconnais avoir eu du mal avec la transition. C’était comme rentrer d’un camp hippie pour intégrer un centre d’affaires… mais je n’y ai que de bons souvenirs quoi qu’il en soit.

Quel a été votre parcours depuis votre départ ?

J’ai cru quitter définitivement l’ATILF plusieurs fois… en 2002 pour mon premier et dernier craquage de doctorant, en 2006 avant le post-doc, en 2008 après mes dernières vacations… et enfin en 2015, pour de bon cette fois.

En 2008, j’ai choisi de changer radicalement de vie et d’aller vivre à la campagne, dans un petit village de l’Yonne, avec ma compagne artiste-peintre Véronique Lafont afin de vivre notre rêve d’amour, d’arts et d’eau fraiche loin de tout. Je voulais vivre de ma plume, écrire des livres et cultiver mon jardin. Sans renoncer à ce rêve, je suis revenu en 2010 pour le RL-fr suite à une très belle rencontre avec Alain Polguère dont les travaux avaient autrefois éclairé les miens. Pendant 4 ans, j’ai vécu comme un funambule entre ma campagne profonde et la lexicographie. Merveilleux… et épuisant.

En mai 2015, j’ai créé ma microentreprise de prestations autour de la langue française. Rédacteur, correcteur, auteur, animateur, enseignant à domicile, écrivain public, raconteur d’histoires… Je fais mille choses qui m’amusent et me passionnent depuis 6 ans. En particulier, j’ai vu la parution de deux romans dont un vient de paraître (plusieurs autres sont imminents), de deux recueils de textes (idem) et d’une soixantaine de livres d’artistes. J’anime des ateliers d’écritures « colorés de linguistique » qui ont un joli succès auprès d’un public varié. J’écris également des spectacles et je joue au sein d’une troupe mes textes et ceux d’autres auteurs.

Je suis en outre très investi dans la vie associative locale, étant co-administrateur de plusieurs associations et groupements, ainsi que premier adjoint au maire de ma commune.

Je ne suis pas loin d’avoir la vie dont je rêvais autrefois et l’ATILF n’est pas pour rien dans cet aboutissement.

J’ai presque honte de le dire, mais je pense que c’est une bonne chose pour moi de n’avoir jamais obtenu de poste académique… et au fond de ne pas vraiment en avoir cherché. Pardon à mes maîtres et directeurs… et merci.

Quels vœux souhaitez-vous adresser à l’ATILF à l’occasion de ses 20 ans ?

Le vœu de garder dans ses gènes ce que j’y ai trouvé en 2001 : un esprit unique fait de légèreté et de résilience malgré les tensions, les craintes et la nouveauté.

Mais plus que des vœux, ce sont des remerciements que j’ai envie d’adresser à l’ATILF et à toutes celles et ceux que j’y ai croisés, à commencer (dans l’ordre chronologique ou presque) par Simone, Françoise, Josette, Jean-Marie, Dominique et Dominique, Nathalie, Evelyne, Sandrine, Bernard… et des dizaines d’autres qui me pardonneront de ne pas les citer tant ils sont nombreux ; je me souviens de toutes et tous.

L’ATILF m’a fait retrouver la joie de vivre, le sens de l’amitié… et même celui du travail.

Alors longue vie à toi, labo de mon cœur.

Hazem Al Saied

© Hazem Al Saied

Hazem Al Saied, Ingénieur informaticien

Doctorantde 2016 à 2019 — équipe Ressources : normalisation, annotation et exploitation

28 janvier 2021

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Pouvez-vous décrire en quelques mots un projet auquel vous avez participé ?

En fait, mes problématiques de recherche ont été un peu différentes de ce que les chercheurs de l’ATILF ont l’habitude de faire. J’ai été donc contraint de travailler seul, avec mes profs bien évidemment. Pourtant, j’ai collaboré avec des ingénieurs de l’ATILF pour intégrer mon travail à un outil de visualisation.

Que retenez-vous de ces années ?

J’y ai passé trois années et je ne retiens que de beaux souvenirs, du respect, de l’amitié et de la convivialité.

Quel a été votre parcours depuis votre départ ?

Après la soutenance de ma thèse, j’ai commencé à travailler comme Data scientist chez Make.org, une petite boite qui travaille dans le domaine des technologies civiques (civictech). Je travaille sur des problématiques assez proches de mon travail pendant la thèse comme la classification des textes courts en utilisant des méthodes d’apprentissage automatique (profond et linéaire).

Quels vœux souhaitez-vous adresser à l’ATILF à l’occasion de ses 20 ans ?

Je souhaite à l’ATILF une autre vingtaine d’années, remplie par de beaux projets, de la croissance, de la productivité, de la rigueur et de la joie.

Laurent Mascherin

© manfredsteger

Laurent Mascherin, Conseiller principal d’éducation

Doctorantde 2003 à 2007 — équipe Lexique

25 janvier 2021

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Pouvez-vous décrire en quelques mots un projet auquel vous avez participé ?

Je travaillais sur le verbe, notamment sur la question de l’aspect et de la temporalité. J’ai participé à l’organisation d’un séminaire de l’ATILF en invitant Bernard Fradin pour un travail de morphologie sur le verbe.

Que retenez-vous de ces années ?

Un soutien très fort de l’ATILF dans les projets (matériel et scientifique), une belle dynamique du groupe de doctorants qui avait été créée notamment sous l’impulsion de Gilles Boyé qui était MC à l’époque à l’université. La création d’une association de doctorants et l’organisation d’un colloque jeunes chercheurs : « Sur la route du verbe ». Mon directeur de thèse, M. Apothéloz, m’a appris la rigueur nécessaire à l’analyse du langage et la démarche scientifique. J’ai été également ATER et j’ai enseigné avec plaisir aux étudiants une discipline extrêmement riche et foisonnante. J’ai fait de belles rencontres. Je suis passé d’un travail de thèse très isolé (je pense aux étudiants actuellement) à cette dynamique forte au sein du laboratoire qui a été décisive pour l’aboutissement de ma thèse. Je me rappelle aussi la présentation des travaux des chercheurs en anciens et moyens français et le travail passionnant d’enquête qu’ils menaient.

Quel a été votre parcours depuis votre départ ?

J’ai déménagé sur Paris où j’ai trouvé un emploi de rédacteur publicitaire puis un poste d’enseignant en communication à l’école Epitech. Je suis ensuite revenu sur la région où j’ai passé un master en ressources humaines à l’ISAM-IAE, avec un mémoire sur la question du « travail en réseau » et dans le même temps j’ai passé le concours de CPE. Je suis CPE depuis 2012. J’ai été CPE en collège à Tomblaine pendant 4 ans et j’ai fait appel à 2 reprises à l’ATILF. Les enseignants ont exprimé des difficultés pour accompagner les élèves qui avaient un niveau trop faible en français (français langue seconde souvent). Virginie André nous a aidés à trouver des étudiants en FLE en capacité d’intervenir auprès d’un groupe de jeunes identifiés sur l’année scolaire, nous avons mené cette action pendant 3 ans. Dans un second temps, nous avons créé un groupe pour réfléchir aux problématiques rencontrées par les enseignants dans l’acquisition et la transmission du lexique auprès des jeunes avec Veronika Lux et Alain Polguère. Hélas, ce groupe n’a duré qu’un an, j’ai quitté le collège et il s’est arrêté. Pourtant, le partenariat engagé était prometteur, la manière dont est structuré le lexique est peu connue et pourtant tellement éclairante sur le fonctionnement de la langue et la façon de l’enseigner ou de répondre aux difficultés rencontrées par les élèves. Mais il faut quelqu’un au sein de l’établissement pour animer le travail en équipe avec les enseignants. Je sais que cela a été frustrant pour les chercheurs. Depuis 3 ans, je suis chargé de mission vie scolaire et délégué académique à la vie lycéenne au rectorat. J’accompagne l’engagement des lycéens dans l’amélioration de leurs conditions de vie et d’apprentissage et leur engagement citoyen. Une des problématiques qui est soulevée dans l’équipe avec laquelle je travaille est celle des gros mots et insultes dans les établissements scolaires, leur place dans la relation enseignants-élèves et dans les punitions et sanctions, un travail au carrefour de la linguistique et de l’éducatif. La linguistique reste toujours présente !

Quels vœux souhaitez-vous adresser à l’ATILF à l’occasion de ses 20 ans ?

Je souhaite à l’ATILF de poursuivre ses recherches de pointe et de continuer à irriguer la réflexion et les pratiques des professionnels de l’éducation et de l’enseignement.