L’ATILF en 20 ans | 2007

 
 

Présentation officielle du Dictionnaire électronique de Chrétien de Troyes

Le Dictionnaire Électronique de Chrétien de Troyes (DÉCT) constitue à la fois un lexique complet de cet écrivain du XIIe siècle et une base textuelle qui permet de lire ou d’interroger les transcriptions de ses cinq romans (Érec, Cligès, Lancelot ou le Chevalier à la Charrette, Yvain ou le Chevalier au Lion, Perceval ou le Conte du Graal).

Le DÉCT résulte de la collaboration d’un groupe de chercheurs : Pierre Kunstmann (Laboratoire de Français Ancien, Université d’Ottawa), qui en assume la direction et rédige les articles ; Hiltrud Gerner (ATILF, CNRS & Université de Lorraine) et May Plouzeau (Université de Provence), qui révisent les articles ; Ineke Hardy (LFA, Université d’Ottawa) pour la correction de la version anglaise. Gilles Souvay (ATILF, CNRS & Université de Lorraine) a la responsabilité des développements informatiques.

Le DÉCT s’adresse à un large public : il peut intéresser le lycéen ou l’amateur éclairé aussi bien que le spécialiste de l’ancienne langue.

Le DÉCT est présenté officiellement le jeudi 31 mai 2007, en salle Imbs à l’ATILF.

Accéder au Dictionnaire électronique de Chrétien de Troyes

Voir l’affiche de la présentation

Voir l’invitation et le programme de la présentation

Voir la plaquette 2007 du DÉCT

 

L’historique du Dictionnaire Électronique de Chrétien de Troyes à travers différentes manifestations et publications

Revue Perspectives Médiévales 34, 2012

XXVIIe Congrès international de linguistique et de philologie romanes, 2013

Colloque international Éditions électroniques, études de corpus et bases textuelles dans les études médiévales, 2015

Publication Autour de Florimont - Approches multidisciplinaires à la complexité textuelle médiévale, 2020

 
 

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Mise en ligne de la base des mots fantômes

La Base des mots fantômes se propose de recenser les pseudo-lexèmes disposant à tort d’un statut lexicographique, les sens fantômes ainsi que les lemmatisations erronées, qui se trouvent dans les ouvrages lexicographiques canoniques, prioritairement dans le Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle par Frédéric Godefroy, 1880-1902 (Gdf/GdfC) et/ou le Französisches Etymologisches Wörterbuch (FEW) de Walther von Wartburg, 1922-2002. Leur correction est souvent le résultat des recherches menées par les équipes DMF, FEW et TLF-Étym qui sont trois des composantes de l’action de recherche « Linguistique historique française et romane » de l’ATILF.

Pourquoi une base des mots fantômes ?

Trois constats ont motivé la création de cette base :

Le premier est l’existence, dans la nomenclature de plusieurs dictionnaires, de pseudo-lexèmes. Cette situation, due à des lectures fautives, a été notée dès 1881 par Arsène Darmesteter qui, lors de la parution des 8 premiers fascicules du Dictionnaire de Frédéric Godefroy (qui couvrent la tranche alphabétique A à Besitre), s’exprimait en ces termes : « il est des mots qui n’ont d’autre autorité que des fautes de copiste, ou des erreurs d’éditeurs ou d’auteurs de dictionnaires » (Romania 10, 1881, 427). Depuis lors, de nombreux lexicographes se sont encore penchés sur le problème de ces mots fantômes, mais on regrette que les informations concernant ces mots soient dispersées dans divers ouvrages ; bien souvent elles sont données à l’occasion d’une étude plus générale, les articles exclusivement consacrés au sujet étant plus rares (Claude Buridant, communications présentées lors du Colloque sur le moyen français à Strasbourg en 1997 et à nouveau au Colloque Godefroy à Metz en 2002 ; cf. aussi la synthèse pour les travaux de Chambon, Baldinger et Buridant dans Carles (H.), Dallas (M.), Glessgen (M.), Thibault (A.), Guide d’utilisation du FEW, Strasbourg, 2019, ÉLiPhi/SLR, 126 sq.). Le but de cette base est donc de recueillir et de centraliser ces vocables qui posent problème et de remédier ainsi à la dissémination des informations qui y sont afférentes.

Le deuxième constat est en rapport avec le fait que le Dictionnaire de Frédéric Godefroy (1880-1902), pierre angulaire de la lexicographie du français médiéval, bien qu’il s’agisse d’un dictionnaire âgé de plus d’un siècle, ne fera jamais l’objet d’une refonte : il reste et restera sans doute définitivement un instrument de travail indispensable pour l’étude du français médiéval. La base a pour objectif prioritaire d’éliminer les mots fantômes du Godefroy, en proposant des rectifications raisonnées s’appuyant sur une documentation sûre. L’ensemble des rectifications constituera un complément au Godefroy, disponible sur le site de l’ATILF, qui pourrait être, en permanence, complété par des éléments proposés par un réseau de lexicologues spécialistes de la langue ancienne. L’ATILF propose ainsi aux médiévistes un outil de travail destiné à faciliter la tâche des lecteurs du Godefroy.
La Base des mots fantômes est accessible à travers le portail lexical du CNRTL.

Le troisième constat concerne les possibilités qui s’ouvrent aux médiévistes grâce à l’informatique et aux multiples critères d’interrogation qu’elle offre. Nous avons établi une typologie des différents cas de mots fantômes dont la base fournit un éventail d’exemples permettant de repérer les erreurs les plus fréquentes et de les corriger le cas échéant.

En 2021, on trouve 698 fantômes dans la base.

Accéder à la Base des mots fantômes

 
 

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Autres événements en 2007

Colloque « Des documents authentiques oraux aux corpus : questions d’apprentissage en didactique des langues » | Programme
2e journée ASDIFLE « Méthodologies innovantes et alternatives en didactique des langues » | Programme
Journée d’études « Jacques Roubaud, prosateur et poète » | Programme
5e Rencontres européennes CNRS Jeunes Sciences et Citoyens | Programme